Entre nous : une (brève) histoire de l’atelier Delta V
D’ingénieure aérospatiale à créatrice d’un atelier de Haute Couture : l’histoire de comment je suis sortie d’un burn-out profond et de la naissance de mon atelier, créé pour vous redonner le pouvoir d’être vous-même.
Un peu de contexte
Depuis toujours, je suis attirée par l’art. Sous une forme esthétique et équilibrée. Le besoin de créer est là, chaque jour, depuis que je suis toute petite.
Depuis toujours, j’ai créé des œuvres d’art pour ma famille et mes amies : des aquarelles, des objets en carton, des figurines en argile, mais surtout de la couture et des bijoux.
Au lycée, j’ai suivi la voie scientifique. Je n’ai pas suivi la voie artistique car rationnellement ce n’était pas l’option la plus payante sur le longue terme. La peur m’a poussée à ne même pas envisager cette option.
De plus, j’ai toujours aimé la science et l’univers, alors… j’ai choisi l’ingénierie aérospatiale. Même si les études étaient incroyablement dures et difficiles, j’ai vraiment apprécié, car j’ai un âme aussi scientifique qu’artistique. J’ai même déménagé en France pour poursuivre mes études, pour continuer sur cette voie aérospatiale, et cela m’a permis d’obtenir mon doctorat dans ce domaine.
Après cela, il était temps de travailler en tant qu’ingénieure. Je pouvais continuer ma vie d’ingénieure et m’amuser avec les arts pendant mon temps libre. Cela semblait être un bon équilibre, un « happy ever after », n’est-ce pas ?
C’est à ce moment-là que la réalité s’est imposée. Ou quand la théorie est remplacée par la pratique, c’est-a-dire: toujours.
Le bonheur à tout jamais ?
Ce qui semblait être l’emploi parfait a fini par être ma cage dorée. L’expérience du travail réel en tant qu’ingénieure n’a pas été un plaisir. Je n’étais pas épanouie dans ce que je faisais, j’avais l’impression d’être un robot, pas une personne. Et l’environnement de la sous-traitance m’a donné ce sentiment d’être mise à côté. Je ne faisais que travailler, sans émotions. Et toujours plus, car rien ne semblait être suffisant.
J’avais l’impression de ne pas être à ma place, de me sentir étrangère dans ce monde d’ingénieurs qui pourtant était le mien.
Je me suis battue comme une folle, parce que je ne me sentais jamais partie du groupe. Il y avait un mur de verre invisible qui m’empêchait d’en faire partie. Malgré mes efforts, je me sentais toujours différente et pas bienvenue.
Pendant des mois, je suis allée au travail, et j’ai juste dit bonjour le matin et à demain le soir, sans parler pendant le reste de la journée. L’isolement est une arme dangereuse. Non seulement je me sentais seule, mais aussi je sentais que je n’en valais pas la peine.
Des mois se sont écoulés dans cette dynamique, dégradant ma santé mentale, car mes performances suivaient le même trajectoire que ma motivation : la chute libre.
Et puis je rentrais à la maison après une journée de travail, je pleurais et je faisais mes petits bijoux pour relâcher un peu de pression et respirer un instant… jusqu’au lendemain.
Petit à petit, je suis rentrée dans une spirale sans en être consciente. Et petit à petit, j’ai commencé à manquer de confiance en moi. Et d’estime de soi. Si je n’y arrivais pas, c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez moi, n’est-ce pas ?
Tous les autres semblaient avoir ce qu’il fallait, faire partie du groupe, être heureux dans cet endroit. Je devais donc être celle qui avait des défauts. Vraiment, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Pourquoi n’arrivais-je pas à comprendre ?
Sur le papier (a priori), j’avais la recette pour réussir et avoir une vie tout à fait correcte. Comment est-il possible que je ne puisse pas comprendre ce qui se passait ?
Cette spirale s’est aggravée jour après jour et m’a conduite à de graves problèmes de santé mentale.
Je ne sentais pas des sensations physiques comme la faim, l’envie de dormir; je ne trouvais plus de joie à rien, même aux choses que j’aimais vraiment : les arts, la danse, la cuisine… Et la tristesse était si profonde qu’une de mes amies m’a littéralement dit : soit tu appelles ton médecin, soit je le fais moi-même.
Et voilà le diagnostic: burn-out.
Guérir d'un burn-out
Je n’avais plus que mes mains. Littéralement. Mon cerveau se sentait brûlé, inutile. Je suppose que c’est pour cela que l’on parle de burn-out. Je ne ressentais rien d’autre que de la tristesse et de l’anxiété. J’ai eu besoin de médicaments pendant toute une année. Voilà ce que j’étais : mes pilules et mes mains. Et l’une d’entre elles m’a guéri. Devinez laquelle ? Un indice : ce n’était pas les pilules.
L’art que mes mains ont réussi à faire m’a aidé. Et le soutien de ma famille et de mes amis, qui était et reste inestimable.
Mon médecin m’a conseillé de faire beaucoup d’activités créatives. J’ai alors appris que la créativité aide à reconstruire la matière grise du cerveau, qui peut presque disparaître après un burn-out.
À l’époque, je ne faisais que des bijoux, mais c’était comme de l’air frais.
Chaque fois que je sortais, je mettais une paire de mes boucles d’oreilles, et c’était tellement réconfortant de recevoir des compliments à leur sujet.
Ces instants ont littéralement transformé mes journées. J’avais l’impression de pouvoir faire quelque chose de bien, c’était un petit pansement pour ce que j’estimais être mon âme brisée.
Retour à la case départ
À ce moment-là, j’ai senti dans mes tripes que je devais agir, sinon j’en subirais les conséquences. J’ai donc commencé à réfléchir à la manière de concilier mon travail d’ingénieure et ma passion pour l’artisanat. J’ai créé Delta V, j’ai mis en place toutes les bases de cette entreprise.
Mais le fait de conserver mon emploi d’ingénieure ne m’aidait pas à me rétablir complètement. J’étais toujours dans la même entreprise, je faisais plus ou moins le même travail, dans les mêmes circonstances qui avaient conduit au burn-out.
Si j’ai appris quelque chose jusqu’à présent, c’est qu’après un burn-out, il faut vraiment quitter ce travail, cette entreprise. Il n’y a aucun moyen de retrouver le bonheur si rien ne change.
Le saut effrayant vers une autre vie
Quitter mon travail pour suivre ma passion.
C’était la véritable voie à suivre, la connaissance qui ne vient qu’après une profonde prise de conscience (ah, et 4 ans de thérapie au passage, il ne faut pas les négliger).
Je vous promets que cette décision était la plus difficile et la plus effrayante de ma vie. Et si ça ne marche pas ? Et si je me retrouve à nouveau dans cette situation ? Aurai-je la stabilité que je recherchais ?
La réponse : personne ne le sait tant qu’on n’a pas essayé.
Vous n'êtes pas né(e) pour ressembler aux autres. Vous êtes né(e) pour vous démarquer.
Avec le recul, je me rends compte qu’il était inutile d’essayer de se fondre dans l’environnement de l’ingénierie et que c’était une perte d’énergie. Dans mon cas, essayer de me fondre dans la masse revenait à dire NON à ce qui me rend spéciale et unique. Je l’ai appris à mes dépens.
« Lorsqu’une fleur ne pousse pas, c’est l’environnement dans lequel elle vit qui est en cause, et non la fleur elle-même« , Alexander Den Heijer.
C’est ce que j’ai fait. J’ai changé d’environnement, j’ai dit OUI à ce que je suis vraiment, j’ai libéré mon artiste intérieure qui était négligée sous le poids d’essayer d’être comme tout le monde.
Comme le dit Seuss : on n’est pas né(e) pour s’intégrer, on est né(e) pour se démarquer.
Delta V : l'émotion qui vous donne le pouvoir
Et c’est de cela qu’il s’agit, Delta V.
Il s’agit de dire OUI à l’individu que vous êtes. Avec vos défauts et tout ce qui vous entoure. Delta V veut vous redonner ce même élan d’énergie que j’ai ressenti lorsque j’ai dit OUI à moi-même et non pas d’être une personne de plus dans le système.
Delta V, c’est la célébration de ce que vous êtes en tant que personne.
Delta V est l’émotion qui vous donne du pouvoir lorsque vous décidez d’être vraiment vous-même, de faire confiance à votre instinct et de ne pas avoir de regrets.
Delta V, c’est le sentiment de prendre les rênes de sa vie et d’avoir confiance en soi. Parce que ces moments de pure force sont ceux que l’on ne regrette jamais.
Delta V Creations est née pour que vous vous sentiez en pleine confiance, comme je l’ai ressenti lorsque j’étais en plein burn-out et que les gens complimentaient « simplement » mes boucles d’oreilles. Ces moments m’ont donné un sentiment de puissance et l’énergie que j’ai ressentie m’a fait oublier pendant une seconde que j’avais perdu tout espoir.
Mon atelier existe parce qu’il est nécessaire de donner du pouvoir à l’expression de soi.
Aujourd’hui, je crois vraiment au pouvoir d’être son vrai soi.
Celui/celle qui se réveille et sourit à son reflet dans le miroir. Ce feu que nous avons tous à l’intérieur mais que nous avons trop peur de montrer à cause de ce que les autres pourraient penser. Ce feu, cette sagesse intérieure devrait être le carburant qui nous fait nous réveiller chaque matin.
Dans mon atelier, je ne m’occupe que de l’enveloppe extérieure. Mais ce n’est que la première étape pour se sentir absolument merveilleuse. C’est l’étincelle qui peut déclencher toute la machine de l’acceptation, de la puissance interne et de la confiance.
L’effet wow ! se produit parce qu’il y a déjà une lumière en vous. Mes broderies ou mes bijoux ne font que vous donner cette couche supplémentaire pour démarrer, le bouton ON. Mais l’éclat vient de vous, pas des paillettes ou des cristaux que j’ai pu créer pour vous. Je vous donne simplement les moyens de vous rendre compte à quel point vous êtes extraordinaire et merveilleux/se.
Et cela peut très bien commencer par un compliment tel que « oh, vos boucles d’oreilles sont incroyables! ».
Et oui, reconnaissez-vous le mérite de les avoir choisies.
Allez-y et brillez de mille feux !
♡
Les créations Delta V
Les créations exclusives qui raccontent une histoire: la votre.
Épilogue
Même si cette entreprise ne décolle jamais, au moins je ne regretterai jamais d’avoir essayé.
Car autrement, je me serais rappelée tous les jours de ce rêve à moi, et de n’avoir jamais agi pour le réaliser. Je sais que je me serais détestée pour cela.
Je ne pourrais jamais quitter ce métier artistique. Parce que ce n’est pas un travail, c’est une passion. Et elle me hantera jour après jour, il n’y a pas d’issue.
Alors embrassons-le, au bout du compte, c’est ce que je suis.